Engagée dans un virage à 180 degrés, ayant fait de la transition énergétique son sacerdoce, Volvo vient cependant d'annoncer, lors d'un événement organisé le 4 septembre dernier à Göteborg, baptisé 90/90 Day, diffusé en “Mondovision” sur la toile, couvert par nos soins (en “live”, pas face à un écran), et animé par le PDG de la marque, Jim Rowan, ainsi que par plusieurs membres de sa team, son renoncement à l'objectif 100 % électrique à l'horizon 2030. Disons que le virage est un peu moins radical, désormais.
Comme beaucoup d'autres constructeurs avant elle, la marque suédoise a donc fait du rétropédalage, a pris du recul par rapport au “diktat” des législateurs bruxellois. Ne vous méprenez pas, cela dit : l'heure du thermique stricto sensu est bel et bien révolue et les standards que vise le constructeur scandinave en matière de mobilités propres demeurent élevés, pour ne pas dire sommitaux. Preuves à l'appui.
Deux véhicules ont été dévoilés lors de l'événement en question et les plus perspicaces d'entre vous ne seront pas étonnés d'apprendre qu'il s'agit de la version restylée du XC90 et du “brand new” EX90. Ben oui, 90/90, ce n'est pas un pour encourager les automobilistes frais émoulus à flanquer un autocollant 90 sur la lunette arrière de leur véhicule (le dévouement de la marque pour la sécurité routière peut induire en erreur).
Deux grands SUV bourgeois, deux “beaux gosses” suédois qui font la part belle aux nouvelles mobilités, deux SUV illustrent l’approche multiple de Volvo. Le premier nommé dispose d'un catalogue de motorisations multi-énergie, bien que 100 % électrifiées (Diesel MHEV de 250 ch, essence MHEV de 300 ch et essence PHEV de 455 ch), tandis que le second est un BEV, un véhicule 100 % électrique à l'avant-garde, qui incarne avec force l'engagement de Volvo pour un futur “décarboné” - quelques années après 2030, peut-être.