BERNHARD LANGER

Longévité incarnée

BERNHARD LANGER
Plus grand joueur de l’histoire du golf allemand, Bernhard Langer étonne encore aujourd’hui. Toujours compétitif sur le Champions Tour, il est notamment allé décrocher The Senior Open en 2019, son quatrième. Mais jusqu’où ira-t-il ?
Plus grand joueur de l’histoire du golf allemand, Bernhard Langer étonne encore aujourd’hui. Toujours compétitif sur le Champions Tour, il est notamment allé décrocher The Senior Open en 2019, son quatrième. Mais jusqu’où ira-t-il ?
 
Comme un bon vin qui prend de l’âge, Bernhard Langer voit lui aussi les années s’écouler au profit d’un golf toujours aussi goûtu. Cinquième du dernier Morocco Champions à Marrakech, l’Allemand s’est une fois de plus mêlé à la bataille. À 62 ans, le temps ne semble avoir que peu d’effet sur son jeu, pour preuve sa dernière victoire en majeur, en juillet dernier, à The Senior Open Championship. Un succès qui est venu porter son total de trophées à 41 depuis qu’il a franchi la fameuse barrière des cinquante ans. « Me voilà avec 11 titres majeurs chez les seniors. Je crois que personne n’en avait plus de 9. Même pas les grands Jack Nicklaus, Gary Player ou Tom Watson. Je suis vraiment très honoré de devancer de tels champions. »
Mais avant la cinquantaine, le natif de Anhausen dans l’ouest de l’Allemagne avait déjà marqué de son empreinte les fairways mondiaux. Passé pro en 1972, il atteint l’apogée de sa carrière en 1985 avec sa première victoire en majeur à Augusta. Une victoire au Masters devant un certain Ballesteros.
« 1985 a été ma meilleure année. J’ai remporté sept tournois sur les cinq continents et je suis devenu le meilleur joueur du monde», déclarait Langer à l’époque. Il sera d’ailleurs le premier joueur à prendre cette place de n°1 au ranking officiel, en avril 1986, date de la création du classement mondial.
En 1993, il remporte le Masters pour la deuxième fois et prouve qu’il est l’un des meilleurs. Il continuera d’accumuler les victoires et sur différents circuits ainsi qu’en Ryder Cup. Bref, vous l’aurez compris, il faudrait encore quelques pages pour énumérer le palmarès de Bernhard Langer. Cet homme est tout simplement une légende.
Une légende discrète, toujours cachée sous une visière et bien vissé sur son «belly putter». C’est sans doute ce qui marque sa différence vis-à-vis des autres grands noms de ce sport. Langer est un travailleur, un perfectionniste victime par le passé du plus grand cauchemar du golfeur, les «yips». Ce mouvement inconscient peut vous priver de toute maîtrise mais il n’aura finalement pas arrêté l’Allemand dans sa progression. C’est peut-être aussi ça la clé de la réussite. Une persévérance sans faille et de la ténacité. Il le dit d’ailleurs lui-même : « Je suis sur le Tour professionnel depuis 47 ans. J’ai remporté pas mal de tournois pros dans ma carrière. Le succès conserve et le travail continue de payer. Je n’ai jamais eu le swing de Jack Nicklaus, ni la puissance de Tiger Woods. Je ne suis ni le plus grand, ni le plus costaud. J’ai toujours su que je devais travailler dur pour tirer le meilleur de moi-même, avec mes propres qualités, alors je continue. »
Il est bien loin le jeune garçon de 8 ans qui portait le sac de son frère sur le tracé du golf d’Augsburg et qui a fait ses armes dans l’armée de l’air allemande à l’adolescence. Aujourd’hui, il a pour lui l’expérience et la sagesse et sûrement encore quelques titres à gagner ces prochaines saisons. Bernhard Langer est décidément inépuisable

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