Matheuse dans l’âme, diplômée de l’ENSTA (Paris), Fatim-Zahra Ammor a entamé sa carrière dans une multinationale avant de faire son entrée dans le groupe AKWA en 2001 en tant que Directrice Marketing. Parallèlement, elle s’est illustrée dans le pilotage d’événements de grande envergure comme le Festival Timitar à Agadir et le Concert de la Tolérance en 2012, puis en tant que Commissaire Générale du Maroc à l’Exposition Universelle de Milan en 2015. Nommée en octobre 2021, ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie Sociale et Solidaire, Fatim-Zahra Ammor est en charge d’un ministère dont les secteurs d’activité ont été durement touchés par la pandémie de Covid-19. Autant dire qu’elle est attendue au tournant par les opérateurs du tourisme, les artisans et les acteurs de l’économie solidaire et sociale impatients que leurs activités renouent avec l’essor et la prospérité. Consciente du défi à relever, Madame la ministre est sur tous les fronts, réaffirmant avec conviction son intention de développter et de promouvoir intelligemment les secteurs relevant de son ministère, sans oublier de délivrer, en toutes circonstances, des messages d’optimisme.
S’agissant des perspectives du secteur pour les mois à venir, nous sommes très confiants au vu des efforts déployés pour sécuriser un nombre important d’arrivées, notamment grâce à une desserte aérienne permettant l’accès à plus de destinations et avec une plus grande capacité aérienne, des partenariats avec des tours opérateurs et des campagnes de promotion interne et externe comme « Maroc, Terre de Lumière » et « Netlakaw F Bladna ». Ces efforts ont été également accompagnés de mesures incitatives destinées à améliorer l’attractivité du Maroc comme le lancement dernièrement du visa électronique.

La pandémie a mis en exergue la fragilité du secteur. Les mesures d’accompagnement reposent ainsi sur deux principaux axes. D’abord, la structuration du secteur à forte empreinte informelle. Dans ce sens, notre objectif a été d’identifier dans un premier temps les artisans à travers le lancement du Registre National de l’Artisanat pour les intégrer très rapidement dans l’AMO. Pour rappel la généralisation de l’AMO est un projet royal qui revêt une importance capitale pour notre gouvernement. Les artisans, qui sont au nombre de 2,5 millions au Maroc, font partie des cibles prioritaires de cette généralisation.
PAR CAROLE BELAHRACH